Flash ou le grand voyage par Morgan Cinéma
Je suis toujours bluffé par cette histoire, autobiographique de plus ! En effet Charles Duchaussois en 1969 va se retrouver à Katmandou, terre sainte du mouvement hippie à l'époque. Durant son voyage il va nous raconter ses expériences de drogues bien sûr, mais aussi humaines. Un livre exotique, parfois comique mais souvent tragique.
La drogue:
Pour les curieux, rien de tel que ce livre pour vous apprendre ce qu'est la drogue, expliquée sans livrer de message, par un ex-drogué. De la fabrication de la résine aux méthodes d'injection, tout y est ! Manuel des drogués au rapport ! De plus comme je le disais, pas de message donné par l'auteur, il ne dit pas que c'est bien ou que c'est mal, il décrit juste son ressenti à travers les mois, ça peut être bon comme ça peut être mauvais le lendemain.
Mauvais et bons lendemains:
Oui il n'y a pas que la drogue qui est un jour bien un jour mal, la société et la vie de Duchaussois aussi. En effet à travers les pays qu'il traverse on découvre des sociétés pauvres, un niveau d'hygiène qu'on ne peut même pas s'imaginer, Charles vit des péripéties et une vie pleine de rebondissements. Je l'avoue j'ai ri, mais j'ai aussi failli pleurer, j'ai ri en lisant les escroqueries montées par Charles au cours de son voyage et j'ai failli pleuré par compassion, pour un junkie qui veut s'en sortir, ou encore pour des sociétés tellement pauvre qu'un père va couper la jambe de son fils car il rapportera plus dans la rue en mendiant. Bref on ne s'ennuie pas dans ce voyage émotionnel.
"Flash ou le grand voyage" est donc un livre très intéressant, qui ne raconte pas toutes les bêtises que l'ont peu lire sur les drogues. C'est une écriture vraie, on veut croire l'auteur, et on le croit. On le croit car il a vécu ce qu'il écrit, contrairement à des sois disant spécialistes qui pensent savoir tout, que se soit sur la drogue ou sur les différentes sociétés. Il y était, il a vécu ce qu'il écrit, et en oubliant qu'il a tué sa femme (bien après avoir écrit le bouquin), on est à la fois médusé par sa dépendance mais tout à la fois fasciné, et pas fasciné que par son rapport à la drogue, mais aussi par rapport à la personne, qui a vécu des choses extraordinaires, souvent tragiques.
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