Un peu bâclé ou un peu réac ?
Simmons m'a semblé très pertinent en s'attaquant au roman d'anticipation sous l'angle scientifique, technique et philosophique. La politique fiction lui sied moins.
Flashback a ceci de séduisant qu'on peut l'imaginer appartenir au "méta-monde" de Simmons où semblent s'inscrire et cohabiter Hypérion et Ilium. Avec des morceaux de roman noir et d'apocalypse.
Mais cette apocalypse se veut être la prochaine étape vers laquelle court notre monde réel. Un monde finalement bouffé par l'Islam radical où les USA ont sombré corps et biens du fait de leur laxisme et de leur permissivité en matière de politique sociale, où l'Europe a capitulé devant la Shariah et où le pragmatisme japonais et la prétendue solidité de leurs structures sociales font des Nippons les grands gagnants de cette nouvelle partie.
Bon. L'accumulation des appels du pied (Obama, tu as perdu les US en finançant les pauvres et les fainéants, France, tu as laissé tes émeutes de 2005 faire de toi un émirat...) me laisse un goût étrange.
Ca ressemble à du règlement de compte premier degré, pas très fin, là où un traitement plus nuancé et moins émotif aurait donné plus de poids à l'ensemble. Je n'ai absolument rien contre le fait de faire des islamistes les gros méchants flippants de l'histoire, des démocrates des lavettes, etc, ce n'est pas une position de principe bobo outrée. C'est juste que c'est soit un pamphlet maladroitement amené, soit une vision assez balourde de l'avenir.
Sinon y a une histoire derrière ce contexte et c'est pas trop mal.