Olivier Bourdeaut a connu le succès dès son premier roman, En attendant Bojangles (Finitude, 2016) que je n'ai pas encore lu mais qui me tend les bras. Florida est son troisième roman.
Le jour de ses 7 ans Élisabeth reçoit un cadeau qui va marquer le début de l'enfer pour elle, sa première participation à un concours de mini miss. Première participation, première victoire d'une simplicité incroyable et puis patatra. Un titre de princesse ça se défend et ça s'entretient et puis surtout, tout change à partir de là. Les enjeux changent, les regards changent. Ces regards qui constitueront la plus puissantes des drogues. Au fil du récit écrit à la première personne comme un journal, nous assistons à la lente destruction d’Élisabeth qui se détruit pour détruire ses parents, pour les punir et se venger. Tout tourne autour du corps: sa sublimation, sa métamorphose, sa maltraitance.
Le ton est incroyablement désabusé mais tout est intense, féroce. Ce livre est une claque (qui apparemment est à l’opposé de son premier roman). Il est puissant, acerbe, sarcastique parfois terrifiant, à l'image d’Élisabeth qui déverse sa rancœur mais il est parfois également drôle.
Une découverte surprenante qui ne laisse pas indifférent.