Suite de la saga Fondation, et mon ardeur ne faiblit pas, bien au contraire. En préambule, je dois dire que j'adore ce petit côté kitsch du livre, qui provient du fait qu'il ait été écrit dans les années 50. Croyez le ou non, ça me rappelle - côté ambiance - les BD de Guy l'Eclair que je lisais dans Pif gadget quand j'étais gamin.
Sur le fond, Asimov continue à disserter avec beaucoup d'humour sur l'exercice du pouvoir, mettant un soin particulier à nous brosser des portraits de monarques, de despotes ou de chefs de guerre toujours très ironiques. Et ces civilisations qui se sclérosent lorsque le pouvoir en devient trop centralisé ou trop figé dans ses procédures : message politique, je crois, d'une actualité criante.
Ensuite, deux personnages particulièrement réussis font leur apparition dans ce tome 2. Bayta, tout d'abord, qui est d'ailleurs la première véritable protagoniste féminine du cycle. Et elle ne se contente pas de faire la potiche, même si elle prépare le diner dans le vaisseau spatial de son mari (ainsi qu'une grosse tarte, à un moment). Mais là, c'est le côté années 50 du bouquin.
Le Mulet, ensuite, sorte de clown triste en manque d'amour, mais doté d'un super pouvoir qui va lui permettre d'asseoir sa domination sur la galaxie. Personnage profondément humain, solitaire, dont le désir de puissance relève d'une plus d'une vengeance sur la vie que d'une réelle appétence à dominer ses semblables. En tout cas, le premier dirigeant du cycle Fondation qu'Asimov ne tourne pas dérision.
Voilà, je terminerai en indiquant que le scénario (la chute en particulier) est très bien torché, et, par l'Espace, j'enchaine illico sur le tome 3.