J'ai toujours entendu dire que Kant était difficile à lire, j'ai donc décidé de commencer par son livre le plus "accessible" et effectivement, c'est bien ardu...
Alors la première partie est la plus accessible des trois parce qu'elle pose les bases et dévoile quelques concepts encore concrets, tandis que les deux autres dévoilent la philosophie de Kant avec ses nombreux termes techniques dont ils faut se dépatouiller.
Néanmoins j'en retiendrai quelques notions notamment lorsqu'il dit qu'on ne peut accorder une valeur morale à un acte en se basant sur son but, qu'il faut tout d'abord regarder la cause et que, si l'on commet un acte uniquement par inclination, par désir alors il ne peut avoir de valeur morale. En d'autres termes, l'acte n'a pas de valeur morale lorsqu'on utilise l'être humain comme moyen et qu'on le considère pas comme une fin en soi, exemple : donner de l'argent à un clochard par s'éviter une mauvaise conscience.
D’où la nécessité de baser la morale sur la volonté, volonté qui découlerait d'un raisonnement.
Et sa conception de la morale envoie aussi valdinguer toute la morale théologique...
Finalement, ça donne un argument de plus pour faire taire tous ces hypocrites ( je prends un exemple au hasard) qui se disent prêts à accueillir un migrant s'il le faut, à aider les gens dans le besoin ( alors que le clochard en bas de chez eux fait aussi très bien l'affaire mais bizarrement ils s'en foutent ), à faire étalage de leur pseudo-bonté sans aucune pudeur etc... Il faut le sortir les propos de Kant, couplés à ceux de Nietzsche s'il le faut !
Et en parlant de Nietzsche, le fait que Kant voit une valeur morale uniquement dans un acte purement désintéresse, basée que sur la volonté d'un être raisonnable pose problème car, comme le disait Nietzsche, comment un ego peut-il agir sans ego ?