Maldonne.
Oui, vraiment, maldonne. Je pensais lire un livre fantastique, d'horreur, un peu comme Dracula de Bram Stoker ou des histoires d'Alan Poe !
Mais voilà, je n'avais pas réalisé que Stoker ou Poe comptent parmi les fondateurs du genre fantastique (surtout ce dernier), et que Mary Shelley écrit son livre un demi-siècle avant !
Et que trouve-t-on à cette époque ? Le courant romantique.
Maldonne, je vous disais.
Ici, on a bien un monstre terrifiant, mais ce qui m'a terrifié personnellement, c'est les états d'âme des protagonistes, tous larger than life et finalement pénible à lire.
La construction du roman "gigogne" passant par trois narrateurs différents rend la lecture un peu fastidieuse, d'autant que le style de narration ne change pas fondamentalement entre les trois parties. La partie vue du point de vue de la créature aurait pu être intéressante, si seulement elle n'était pas encore plus extravagante que les autres...
C'est court, mais la lecture des états d'âme des personnage m'a semblé interminable ; du coup, le roman fait complètement l'impasse sur son sujet - la monstruosité et la responsabilité du scientifique.