Nick Hornby, j'en suis tombé immédiatement amoureux en découvrant son cultissime High Fidelity il y a quelques années, au point de m'enfiler le reste de son oeuvre dans les mois qui ont suivis et d'attendre impatiemment chaque nouvel essai. Même si, il faut malheureusement bien l'avouer, je n'ai jamais retrouvé totalement la magie qui émanait de la première fois.
Retour nostalgique sur les grandes heures de l'humour télévisuel british, Funny Girl est l'exemple parfait de ce constat un peu triste que je me fais après chaque lecture d'un nouvel opus du bonhomme. C'est bien mais c'est pas High Fidelity ni même About a Boy ou 31 songs, mes préférés. Encore que dans le cas qui nous intéresse ici, je ne peux même pas dire que j'ai aimé. Et ça m'emmerde.
Ca m'emmerde parce que j'aurais voulu adorer, parce que le point de départ et le contexte historique, social et culturel est riche, parce que je vois où veut en venir Hornby et que son roman fourmille de petites choses sympathiques et attachantes. L'ensemble se lit même sans aucun déplaisir, rapidement et sans bobos.
Mais il me manque quelque chose. Une folie, un rythme, une véritable originalité là-dedans, peut-être même une complicité. Tu me faisais rire, Nick. Tu me faisais réfléchir sur ma vie, mon chien, mon oeuvre, tu me faisais aimer incommensurablement tes personnages, alors qu'ici, je dois avouer que je n'en avais pas grand chose à cirer de tous ces gens, malgré tous tes efforts pour me les rendre attachants.
Mais attention Nick. Je ne dis pas que je te tourne le dos, que je ne zieuterai plus avec avidité tes prochaines propositions, bien au contraire. J'espère juste cette fois que tu sauras me faire vibrer, que j'aurai droit aux Kinks, aux Who, à Led Zeppelin, plutôt qu'à une pop sympa mais oubliable.