Malgré un chemin pavé de mauvaises rencontres dans ce passage de la vie de Maya Angelou, on voit, tout au long du récit, que l'espoir fonctionne souvent : Maya dégote régulièrement des jobs d'hôtesse, serveuse, cuisinière, danseuse (et même, prostituée). Elle trouve du travail, assez facilement en apparence, puisqu'elle a quand même réussi à expérimenter toutes ces choses en peu de temps.
Ces réussites-là sont dues à ses espoirs à toutes épreuves : espoirs d'amour, de s'élever dans la société, d'élever son fils dignement, de continuer à se cultiver, à lire,...
Mais tous ces espoirs sont régulièrement réduits en miettes par des obstacles variés : de moqueries en tromperies, en passant par inégalité, injustice, manipulation, freins à sa liberté d'expression (à cause de personnes se pensant plus matures, ou d'hommes ayant plus de pouvoir, ou, dans un cas particulier, de blancs se sentant supérieurs).
À chaque fois tout s'arrête, et elle doit repartir de zéro, ou bien elle doit faire face à des désillusions soudaines.
Malgré ça, elle tient : elle survit, déjà ; puis elle passe toujours à autre chose, en cherchant un nouveau chemin, une nouvelle idée, espérant même qu'un jour sa famille parlera d'elle comme la nièce / petite fille / cousine qui a fait des grandes choses.
Il y a aussi quelques rares bonnes personnes dans son entourage : la première nourrice de son fils Guy ; un collègue qui la persuadera de ne pas commencer les drogues dures ; et toujours des retrouvailles avec sa mère, au soutien infaillible, et pleine de motivation et d'actions ; et avec sa grand-mère, forte et fidèle à ses valeurs.
Un parcours fort en émotions, et fort en courage surtout, à un point qu'on oublie parfois la jeunesse de Maya Angelou à ce moment-là.
Edit : Je l'avais lu en anglais à l'époque, mais il a été traduit et édité en français en 2021 : "Rassemblez-vous en mon nom" (-lien SC- -lien édition-).