C'est l'histoire d'une gamine qu'on arrache de son patelin et de ses parents à l'agonie pour la vendre à un "okiya", une maison de geishas au coeur du quartier de Gion, à Kyoto. La voici donc élevée dans un système esclavagiste et paternaliste que la fillette, devenue jeune fille puis vieille femme, ne remettra jamais en question, encore moins qu'elle ne cherchera à en sortir, son but ultime sur des dizaines d'années étant de séduire un P-DG d'une grande compagnie, pudiquement nommé "The Chairman" et qui, en bon mâle sauveur, (spoiler alert)
prendra finalement la donzelle sous son aile.
Bref, l'homme reste tout puissant et la femme, sa servante. Ajoutez à cela une autre forme de suprématie (celle des bons américains - oui, même pendant la guerre - sur le Japon) et vous obtiendrez un best seller absolument imbuvable, dont le seul atout reste néanmoins, il faut l'admettre, de nous en apprendre un bon rayon sur le monde passé des geishas.