Bah mon vieux c'était pas trop tôt. Deux semaines pour te terminer, tu m'en as fait voir de toutes les couleurs ; dans ta première phase et même jusqu'à la deuxième tu as été très chiant tellement c'était long et que je m'endormais. Je tenais uniquement parce que tu as suscité ce petit truc assez curieux pour qu'on continue, l'envie de savoir je pense (ce qui est un peu malsain si tu veux mon avis).
Dans la première et la deuxième partie donc, Yujin se réveille complètement en vrac, du sang sur les fringues et la fâcheuse surprise de découvrir sa mère morte, vraisemblablement assassinée ... par lui-même.
Petite remontée temporelle, savoir ce qui s'est passé, etc.
Bon voilà j'en dis pas plus pour cette partie. C'était laborieux t'as bien compris je vais pas me répéter ça sert à rien.
Et puis, ET PUIS !
BOUM !
C'est environ à la moitié du livre qu'il prend une tournure vraiment intéressante et que l'on comprend pourquoi le livre s'appelle la Généalogie du Mal (de la nécessité d'avoir un intérêt pour l'étymologie). Et qu'en plus pour une fois on accable pas la mère comme il est assez coutume dans les histoires d'enfants maltraités qui finissent psychopathes (j'ai remarqué, pas vous ?).
Le rythme s'accélère, le coeur s'emballe en suivant la cadence, on se demande où l'auteur veut en venir. Le parti pris y est vraiment intéressant tant qu'on aime les trucs poisseux et qu'on accepte la possibilité d'une fatalité (tant que ça nous arrive pas à nous t'es tranquille en fait).
Anyways, ça valait donc un peu le coup de s'acharner, mais franchement faut avoir envie de les franchir. J'ai failli lâcher plein de fois, j'aurai pas regretté si je l'avais fait mais j'ai trop d'égo pour pas terminer un bouquin sur lequel je m'ennuie, (donc le jour où je lâche un livre autant te dire que c'est parce que c'est le dégoût assuré).
Voilà, t'es prévenu.e ; on y va pas par hasard, on s'en gargarise pas à la fin non plus mais on y retrouve tout le plaisir à saisir les pièces d'un puzzle gigantesque, comme quand on regarde un film ou un drama coréen alambiqué où l'on se fait malmener du début jusqu'à la fin !