Dandin: Ma foi! Ma belle-mère...
...
Madame de Sotenville: Ne vous déferez-vous jamais, avec vous, de la familiarité de ce mot de "ma belle-mère", et ne sauriez-vous vous accoutumer à me dire "madame?"
Dandin: Parbleu! Si vous m'appelez votre gendre, il me semble que je puis vous appeler ma belle-mère
...
Monsieur de Sotenville: Doucement, mon gendre. Apprenez qu'il n'est pas respectueux d'appeler les gens par leur nom, et qu'à ceux qui sont au-dessus de nous il faut dire "monsieur" tout court.
Dandin: Eh bien, monsieur tout court, et non plus monsieur de Sotenville, j'ai à vous dire que ma femme me donne...
Monsieur de Sotenville: Tout beau! apprenez aussi que vous ne devez pas dire "ma femme", quand vous parlez de notre fille.
Dandin: J'enrage! Comment! Ma femme n'est pas ma femme?
Acte I, Scène IV
Dans la comédie de la lutte de classes, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
George Dandin est douloureux.
Michelet, Histoire de France.
Quel est le plus criminel, d'un paysan assez fou pour épouser une demoiselle, ou d'une femme qui cherche à déshonorer son époux? Que penser d'une pièce où le parterre applaudit à l'infidélité, au mensonge, à l'impudence de celle-ci et rit de la bêtise du manant puni?
J.-J. Rousseau, Lettre à d'Alembert