Un roman qui manque de rythme
Un roman décevant.
Gigante est une planète qui, comme son nom l'indique est gigantesque. 180 fois plus grande que la Terre, elle défie toutes les lois de la physique par sa seule existence. Un seul de ses mois correspond à cinq années terrestres et il est virtuellement impossible d'en faire le tour dans le temps d'une vie humaine.
C'est sur cette planète que le héros de ce livre, Zaslo, se rend avec en tête deux objectifs : prouver l'existence d'humanoïdes gigantesques dont les légendes parlent sur Gigante mais dont la réalité reste à démontrer ; tuer son père, qui a quitté sa mère avant sa naissance pour se rendre sur Gigante en vaisseau cryogénique.
Le paradoxe étant qu'avec les progrès des voyages intersidéraux, son fils trentenaire l'attendra à la sortie de son vaisseau...
Le roman est plein de bonnes idées et surtout de bonnes réflexions sur ce qu'impliquerait pour l'homme de se retrouver dans un biotope dont il lui serait impossible de faire le tour dans le temps d'une vie. Les colons se lancent pourtant sur les routes (très dangereuses de surcroît) sachant que ce seront sans doute leurs arrières-petits enfants qui arriveront à destination.
Alors qu'est-ce qui est raté ? De mon point de vue, c'est le rythme du récit qui pêche. Une fois le décor planté et les deux personnages principaux présentés, l'intrigue peine à se développer. Il faut facilement passer les 150 premières pages avant que la lecture s'emballe un minimum et qu'on se laisse embarquer. Sur un livre de plus de 500 pages, qui fera cet effort ?
Décevant donc, puisqu'au final ce roman pourtant intéressant s'avère trop indigeste.
Un point intéressant qu'il me faut mentionner toutefois : ce roman est une suite de Gigante : au nom du fils, sorti dans la collection jeunesse de l'Atalante (Le Maedre) écrit par Alain Grousset.
Ceci explique peut-être ma lecture fastidieuse, mais je n'en suis même pas sûr. Je suis assez curieux pour aller y jeter un œil, le concept d'écriture à quatre mains étant en soi intéressant. À suivre donc.