Ce livre contient quatre histoires.
La première, Gigi, ne m'a pas vraiment émue. Gigi est une grande gamine candide qui refuse la main d'un ami de famille riche et célèbre, puis l'accepte. Je pense que c'est le sujet qui m'a ennuyé, et non la qualité de l'écriture et les personnages. Il y a quelque chose de malsain et vieillot dans l'idée d'un mariage souhaité plus par la famille que par la fille même, qui est pourtant la principale intéressée.
Mais les trois récits suivants m'ont charmée : avec son écriture tout en douceur, Colette rend poétique l'amour désespéré de "L'enfant malade" pour ses livres, amour qui s'estompe au rétablissement, elle dépeint "La dame du photographe" comme une femme qui cherche quelque chose de plus grand que l'écrasante quotidienneté de sa vie, et qui ne trouve rien même dans la mort, et elle décrit avec finesse le jardin imaginé de "Flore et Pomone". J'y ai reconnu mes goûts pour les plantes parfumées et colorées…