Glasslands - Halo : La Trilogie Kilo-Five, tome 1 par Belzedar
Attention, petite révolution avec ce nouvel ouvrage dérivé de la série Halo puisque l’auteur historique, Eric Nylund, a mis un terme à sa collaboration avec Microsoft avec Ghosts of Onyx (publié en 2006). Par conséquent, c’est donc une nouvelle venue dans l’univers Halo qui reprend le flambeau, à savoir Karen Traviss qui a signé pour trois livres (qui formeront la trilogie Kilo Five).
Avant de s’attaquer à la critique de son premier ouvrage, je tenais simplement à préciser que cette dernière n’est pas une inconnue de la SF puisqu’elle a à son actif de nombreux romans issus de licences prestigieuses tels que Star Wars ou Gears of War…
Glasslands est donc le premier volume d’une trilogie (le second étant prévu pour octobre prochain) et fait directement suite à Ghosts of Onyx. Au niveau de la chronologie, il débute quelques jours après la fin de Halo 3. On y retrouve donc des figures connues tel que le Dr Halsey, le sergent Mendez et des SpartansII/III coincés sur Onyx. Par ailleurs, l’auteur introduit de nouveaux personnages qui seront les principaux protagonistes de ce nouveau livre et de la future trilogie. En toute logique, Cortana et John-117 ne sont pas présents mais simplement évoqués.
Dans les faits, ce roman marque vraiment une rupture par rapport aux ouvrages de Nylund. En effet, finis les longues descriptions de batailles et autres moments de bravoure tels qu’en proposaient Operation 1st Strike ou Ghosts of Onyx. De même, on sent bien la volonté de Karen Traviss de ne pas rentrer dans les détails (avec par exemple l'absence totale de descriptions techniques d’armes ou de vaisseaux alors que Nylund en avait fait une de ses spécialités), et ce probablement afin de ne pas commettre de bourdes que les fans n’ont pas l’habitude de tolérer.
Par conséquent, le roman s’articule principalement sur les relations entre les divers personnages et leurs psychologies. Ce sentiment est renforcé par la narration qui adopte le point de vue d’un différent protagoniste à chaque chapitre. Par ailleurs, l’accent est mis principalement sur la gestion de l’après guerre Humain/Covenant et les tensions qu’elle provoque dans les deux camps.
En résumé, ce roman propose beaucoup moins d’action et se veut beaucoup plus intimiste que ses prédécesseurs. D’aucuns contesteront l’orientation prise par Karen Traviss mais personnellement, je considère que c’est un mal pour un bien puisque cela participe pleinement au renouvellement de l’Univers Halo. Néanmoins, il faut bien reconnaître que Glasslands n’est pas sans défaut, son principal étant des longueurs dans le récit qui ennuieront probablement les fans de Nylund habitués à de l’action non stop…
En conclusion, Glasslands est globalement un roman correct qui a le mérite de marquer une rupture avec les précédents livres. Il s’agira maintenant de voir si Karen Traviss va réussir à développer son récit avec le second volume de la trilogie, The Thursday War, ou si elle va s’enfermer dans un pseudo drame psychologique finalement peu adapté à l’univers Halo…
Petite précision, ce livre n'est disponible qu'en VO et aucune traduction française n'est prévue à ce jour.