Ce bouquin pourrait s'apparenter à une symphonie crescendo, en quatre actes, avec un final qui te fout le cul sur le bitume et la tête, le visage extatique, dans les cieux (en fait ton corps se désagrège tout simplement et, putain ! qu'est-ce que c'est bon).
Premier indice que je viens tout juste d'achever Glu, d'Irvine Welsh ? Mon vocabulaire, quoi ! t'avais pas capté ? Bha ouais, quand t'es un mec de la cité d'Edimbourg et que t'y grandit dès les années 70, tu t'embarasses pas de mots superflus pour décrire ton quotidien pourri...
Même si le début m'a paru un petit peu long (et cela a toujours plus ou moins lieu quand je lis un roman de Welsh), la frénésie s'est rapidement emparée de moi et s'est transformée en véritable addiction. J'ai littéralement bouffé ce bouquin jusqu'à la dernière page, avide de nouvelles descriptions tour à tour désenchantées puis optimistes, de la vie en générale, de la société, de l'amour mais surtout...de l'amitié. Car oui, ce roman est avant tout une ode à l'amitié. L'amitié envers et contre tout : les années qui passent, l'alcool et les drogues, les erreurs de discernements, les coups de merde prémédités, pas faits exprès...
Ces presques 700 pages t'immergent dans le quotidien de quatre potes écossais, tous différents et pourtant tous liés. Et malgré leurs vieilles casseroles qu'ils se trimballent tant bien que mal, malgré l'impuissance qui t'étreint quand tu lis ce qu'ils pensent, ce qu'ils vivent, les rêves désanchantés, les échecs...ce livre te remplit quand même d'espoir et de foi. Foi en toi, foi en l'autre, foi en cette petite vieille qui trimballe son sac de courses là-bas, foi en le pauvre guignol en face qui te sers de pote.
Merci Irvine, pour ce que tu écris et ta façon de le faire