Brecht, on le connaît bien: Il n'y va pas par quatres chemins pour exprimer des choses. Très pragmatique, l'oeil acerbe surtout sur la naïveté politique des gens voilà... L'idéal sans comprendre. Un vague objet de bonheur pourtant manipulé par tout le monde, assez n'importe comment d'ailleurs... Voilà du mystère qui sonne pourtant comme une évidence.
Dans cette oeuvre là, il tourne le nazisme à l'excès de l'ordre: Ce qui m'a surtout éveillé. L'excès vers le non-sens: La certitude qui mène à des approximations dans ce qu'on dit mais aussi dans notre prolongement. D'ailleurs, ce n'est pas une intrigue commune: C'est tout un tas d'histoires qui ont du lien entre elles pour définir ce qu'il entend dans son titre. Ce que j'ai vraiment adoré, c'est le jugement sur la pensée ici...Parce que oui, on a l'impression qu'il affirme que les gens ne veulent pas penser parce que la politique a pensé pour eux. Tout ce qu'on dit, c'est lié à cet ordre-la et ça nous paraît des plus normals. Souvent, ce sont des histoires courtes avec un message tranché notamment l'histoire avec la robe, elle ne dure qu'une page et elle en dit beaucoup sur l'intérêt...Un intérêt bas, quelque chose d'ignare. Et donc que tout l'ordre matérialiste dénature un ensemble...Le dénaturement, c'est vraiment intéressant. On pourrait se dire, oui, que ce n'est pas le nazisme qui a entraîné ça mais par contre, il l'a vraiment encore plus encré. C'est un peu comme si le nazisme commande la mise en scène et qu'elle montre des gens en absence de réponses car la dictature ne pense de vrai que la brutalité des choses.
Mon interprétation sommaire: On pourrait beaucoup plus détailler mais en terme critique, ce qui me touche vraiment dans cette pièce, c'est le droit à la pensée, la possibilité ou la volonté...Enfin il y a plein de prismes et ça va plus loin que l'imposition car le pouvoir est ridicule. Dans la pièce, le pouvoir ne s'impose pas...Il sonne dans le cadre de la plus grande des normalités. Un livre très intéressant sur l'abracadabrantesque réalité qui pourtant pose beaucoup à en remettre.