5 quand même à cet ouvrage d'un ennui profond dans lequel César se met en scène le temps des pauses hivernales génocidaires. Déjà, quand un gars est capable de parler de lui à la troisième personne, c'est qu'il a un gros souci dans sa caboche, sur plus de trois cent pages, c'est effrayant.
Aucune trace d'âme dans ce récit glaçant du génocide des sauvages-barbares par les supérieurs civilisés. Jules est tellement mythomane qu'il se contredit dans son propre ouvrage sur les causes de la Guerre des Gaules. Il écrit, sans broncher, qu'il a tué presque un million de personnes afin de recevoir l'imperium et franchir le Rubicond avec son armée et se faire remettre la dictature. Mais quelle ordure... honnête.
J'aime l'honnêteté donc je le garde dans ma bibliothèque et c'est plaisant de voir qu'en deux mille ans, les hommes ne changent pas: toujours aussi voraces du sang de leurs semblables qui les mène à la gloire. Ni meilleurs, ni pires, nous sommes aussi abjects que nos "ancêtres".
Sinon, l'ouvrage est aussi important afin de visualiser les plans de batailles. Jules est un grand stratège et c'est fort utile d'avoir toutes ces tactiques, l'art de la guerre, sous la main.
Je retiens de cet ouvrage que les meilleures armes de guerre restent la propagande, le contrôle des masses par l'information étatique, le récit fait par les vainqueurs et les divisions du camp adverse par la corruption en monnaies sonnantes et trébuchantes. Avoir quelques légions sous ses ordres, c'est bien mais très loin d’être déterminant.