« Guns » ou bien encore « De la violence en Amérique » est un essai de Stephen King, écrit juste après la fusillade de l’école primaire de Sandy Hook qui fit 27 victimes en 2013. Essai engagé où l’auteur prône un contrôle des armes à feu. Écrit qui jusqu’à aujourd’hui m’était disponible qu’en anglais et sur kindle, vendu 0.99€ au profit d’une association de victimes d’armes à feu.
Essai, aujourd’hui disponible en français dans le magazine America nº4, magazine éphémère, car ne durera que 4 ans, le temps du mandat de Donald Trump.
C’est une coïncidence morbide qui fait que j’ai lu cet essai au lendemain de la tuerie de Portland. Ce qui nous donne la 18e fusillade dans une école américaine depuis le début de l’année, sachant que nous sommes le 19 février 2018 au moment où j’écris ces lignes.
Comme on pouvait s’y attendre, Stephen King revient entre autres choses sur son roman, Rage, qu’il a lui-même interdit à la publication, non que son roman soit responsable de tueries, mais comme il le dit lui-même « On ne laisse pas un jerrycan d’essence à portée d’un enfant animé de tendances pyromanes ». À juste titre il explique que son livre n’était pas responsable de tuerie, car ces jeunes, avant d’être animé par rage, avaient déjà des problèmes sociaux ou bien psychologiques.
Il pose le doigt sur ce qui est certainement le véritable problème des Etats-Unis aujourd’hui, la NRA qui ne veut pas entendre parler de la légalisation des armes, alléguant d’une soit disante culture de la violence qui pousse de jeunes Américains a en tuer d’autres dans des écoles ou bien encore des supermarchés. Et l’auteur démontre encore une fois avec brio que cette « culture de la violence » qui semble être la cause a tous les problèmes pour M. La Pierre, président de la NRA, n’est qu’un mensonge, pour couvrir et soutenir la vente libre des armes à feu.
Stephen King, n’est pas pour une interdiction de ces dernières, mais d’un contrôle. Il donne comme exemple la possibilité et facilité de se procurer de véritables armes de guerre aux Etats-Unis, ce qui est en soit une véritable aberration.
Stephen King, se lance dans un combat qui semble perdu d’avance, mais bien que le lobby des armes aux Etats-Unis, soit ultra puissant. Massacre après massacre dans des écoles ou bien encore des supermarchés, des voix s’élèvent, telle que cette jeune lycéenne Emma Gonzalez, qui veut « changer la loi » sur les armes après la tuerie de Portland.
Sur le Blog : http://www.bouquinovore.com/2018/02/de-la-violence-en-amerique-par-stephen.html