Il fallait bien que cela arrive, oui, un intellectuel comme moi, lire Harry Potter, avec tous les préjugés que je transporte sur cette franchise depuis ma plus tendre enfance. Rien qu’à voir la gueule des fans (pas tous, certains sont très beaux) je savais que ça n’allait pas me plaire. Mais comme j’aime me faire des ennemis, surtout en soirée, j’ai voulu lire HP afin de pouvoir mettre le nez des fans dans leur caca.
J’avoue avoir été enthousiaste à la lecture du premier chapitre.
Puis vint le deuxième.
Nous comprenons alors que le livre est manichéen : soit les personnages sont du côté d’Harry, soit ils sont contre lui. Bien sûr, aucune subtilité. Prenons Dudley comme exemple. Il a trois caractéristiques : être gros (Rowling le compare à un cochon, un singe, se demande pourquoi il veut un vélo, puisqu’il est gros !), capricieux et méchant avec Harry.
J’arrête ma lecture vers la centième page. « Mais ça devient mieux à partir de là, justement » viendront me dire les fans hystériques/ attardés/ nostalgiques (barrez les mentions inutiles). Peut-être, répondrais-je, mais ai-je envie de lire un livre dont je n’ai rien à dire sur le personnage principal, charismatique comme un ongle incarné ? Parce que le personnage d’HP est fade, générique, tant que je ne saurais pas résumer son caractère.
Il reste cependant une question que je n’arrive pas à résoudre. Celle du style. Car le style de Rowling correspond trait pour trait au style des fanfictions que nous pouvons lire sur internet. Me vient donc la question de l’œuf ou la poule. Ces fanfictions sont-elles écrites ainsi car les auteurs ont lu Rowling et se sont inspiré de son style ? ou le style de Rowling correspond-il au style d’un mauvais écrivain immature, comme celui des auteurs de fanfictions ? Car c’est finalement ce qu’est Rowling, un auteur de fanfiction (fan Ursula le Guin) ayant vendu des millions de livre.