Car je suis une putaclic qui a eu une édition en avant-première, voici, toute fraîche, votre première critique de Harry Potter and the Cursed Child.
Elle sera pourtant simple et courte : Le livre (Soit, le script de la pièce de théâtre), n'est pas à la hauteur de l'attente et de la hype suscitées chez les fans.
C'est la seule et simple impression qui reste une fois le livre refermé : "C'est tout?". Le livre est plutôt court et a le principal malheur de ne proposer au final que peu de contenu, l'intérêt résidant principalement dans la représentation théâtrale, ses décors, ses effets visuels et l'interprétation vivante de ses facétieux personnages.
En effet, dans un script, pas de descriptions alléchantes des lieux de la magie, pas de contexte et petits détails qui faisaient l'univers si riche de Harry Potter, très peu d'introspection du point de vue des personnages, uniquement des dialogues, qui ne suffisent pas à restituer la substance qu'on attend de la meilleure série jeunesse de notre génération.
L'absence de descriptions physiques ou de background ne rend pas justice à la ribambelle de nouveaux personnages, dont seulement trois seront réellement développés : Albus Severus Potter, deuxième enfant de Harry et Ginny, Scorpius, fils unique de Draco, et Delphini Diggory, nièce d'Amos et cousine de Cedric, jamais remise de la mort tragique de son cousin.
L'intrigue, quant à elle, souffre malheureusement un peu de la fin du Tome 7 qui n'appelait pas de suite, et J.K Rowling, de manière maline mais inévitablement cliché, use de certains ressorts qu'on retrouve dans les mauvaises suites, notamment de sortir des enfants cachés de son chapeau (Ohoh, référence de magie, que je deviens bon à partir de 4h du matin), ou d'exhumer les Retourneurs de Temps qu'on pensait de source relativement sûre tous détruits depuis les événements du Tome 5. On peut cependant y lire un clin d'œil de JKR à ses fans, puisqu'elle en profite pour malicieusement corriger le plot hole le plus débattu de la série à l'occasion d'une réplique.
Clairement donc, ce livre ne sera, au grand dam de beaucoup des fans qui ne pourront pas assister à la représentation, qu'un pâle reflet (Dans le miroir du Riséd) de son interprétation sur scène.
(Ce qui met donc votre serviteur en quête de sa prochaine occasion de partir à Londres)