Vivre en Angleterre donne droit à des privilèges, et non des moindre, pouvoir livre les nouvelles aventures d'Harry Potter le jour de leur sortie.
Quand j'entrai dans la librairie, tremblant d'excitation mêlée d'appréhension pour acheter cet objet de fantasme de tous les fans du sorcier à lunettes, je fus surpris de ne voir qu'une petite centaine de livres sur un étal au centre du magasin. Harry Potter aurait-il passé de mode? Un rapide coup d’œil à la clientèle attroupée autour de la couverture jaune confirma mes soupçons: entre 20 et 30 ans, les yeux pleins d'étoiles, se demandant fébrilement combien leur petit plaisir nostalgique allait leur coûter, l'acheteur d'Harry Potter aujourd'hui est celui même qui lisait( et relisait, et relisait encore et toujours),alors enfant ou ado, ses aventures magiques. La fanbase du sorcier ne s'est guère renouvelée, mais ses attentes,elles, ont changées. JK Rowling et ses compères ont-ils tenu compte de cela lors de l'écriture de la pièce?
Non? Et bien tant mieux! Oui disons le tout de suite Harry Potter and the cursed child est plus destiné aux enfants. On y retrouve ce même style simple et direct que dans les premiers volumes, les mêmes questionnements identitaires, les mêmes soucis d'ados. Le personnage d'Harry est plus ou moins négligé au profit de l'un de ses fils: Albus Severus et de son meilleur ami Scorpius Malfoy dont les tribulations n'ont rien à envier à la génération précédente.
Moins sombre que les derniers opus de la série, la pièce garde ce même goût d'aventure, de magie et de friandises vendues à bord du Poudlard Express qui a fait le succès de l'auteure.
Ce n'est sans doute pas le livre de l'année mais ce petit plaisir nostalgique éclairera à coup sûr une soirée de votre vie.