Bon, déjà, comme de nombreuses personnes sur ce site, il faut savoir que j'ai aucune objectivité quand on touche à Harry Potter. Et quand je dis aucune, c'est aucune. Je me retiens de ne pas coller un 10 à ce petit livre seulement parce que ''The boy who lived'' a son petit nom sur la couverture. Mais bon, on se retient et on analyse ce livre pour ce qu'il a à proposer. Une jolie pièce de théâtre. Sans même l'avoir vu, je peux dire qu'elle doit être magnifique. Parce que l'ambiance général des livres et les didascalies promettent des choses incroyables.
L'histoire quand à elle reprend au moment même où s'arrêtait le 7eme livre, alors que Albus Potter s'apprête à arriver à Poudlard. Et c'est déjà le premier petit problème. En tout cas, le problème pour moi. Albus va grandir dans cette pièce, il va passer de 11 ans à 14 ans. (Le scenario utilisant plusieurs fois des ellipses temporelles. On en viendrait presque à ce demander pourquoi ne pas avoir commencer l'histoire directement en 4eme année, avec de l'exposition et des explications résumants les premières années d'Albus à Poudlard, nous expliquer qui sont ces amis, pourquoi il est pas fan de son école tout ça). Et puis surtout, il a 14 ans. Le principe d'Harry Potter, la raison pour laquelle ça marche bien souvent, c'est parce que le lecteur, jeune adolescent, grandissait avec son personnage. Là, on le prend à 14 ans (Bon le lectorat a grandit, donc de toute façon, c'est pas bien grave), mais on commence avec une construction un peu compliqué au début, ou le bougre grandit bien trop vite, on ne le suit pas dans ses années, et donc on aurait tendance à pas tellement s'attacher à lui. Alors que en plantant le décors directement au moment de l'entrée en 4eme année, on aurait bien mieux comprit les enjeux du personnage (Et définir un peu mieux sa relation avec James, son frère, totalement absent de l'oeuvre, de même que Lyly, la petite soeur.) Du coup les 4-5 premières scène, c'est littéralement une ellipse en live. Non mais pourquoi pas. M'enfin Harry Potter c'était surtout des personnages, et leur quotidien. Là, même un quotidien de vacance scolaire, moi j'étais preneur. Mais calmons nous, ceci est une pièce de théâtre, ça n'est pas pas comme les autres Harry Potter.
En parlant de ne pas être comme Harry Potter: Albus, notre personnage principal souffre. Il souffre d'être comparé à son papa. Et on le comprend le bougre. Pas facile d'avoir un papa comme ça.
Ca donne un côté sympa au bouquin, cette relation parents/enfants... Même si faudrait rappeler à Harry qu'il a 3 gosses, pas juste celui qui s'appelle comme les deux personnages préférés des fans.
Et on rentre grâce à cette fine transition a un autre problème de la pièce: Le fan service. On revoit des personnages qu'on aime bien (Souvent de manière tirée par les cheveux) mais sans aucune vraie raison. Le scenario est un peu bateau, mais il n'a pas tellement raison d'être. Déjà parce qu'il est plein de trous
Dans le genre: On oublie le mois de préparation du polynectar (Dommage d'avoir construit un univers sur 7 bouquins quand même)... Et le retourneur de temps, c'est bien sympa, mais ça jamais permit à quiconque de faire des allers-retours dans le temps... Je veux dire, dans le prisonnier d'Azkaban, Hermione et Harry reviennent dans le temps, sauvent Buck et Sirius et retournent à l'Infirmerie pour y entrer des que leurs versions à eux du passé utilisent le retourneur. Ils sont pas renvoyé exactement au même endroit dans le présent.
Et en plus parce que franchement, il offre du fan service de partout. (Quitte à tordre les personnages d'origine, coucou Drago.).
Alors on prend un détail de l'histoire des 7 premiers tomes, on y rajoute un enjeu prophétique de derrière les fagots (Littéralement à la fin, c'est même plus un Twist à ce niveau là, c'est juste une facilité du scenario) et on saupoudre le tout de gros fan-service et voilà.
Mais voilà, les dernières scenes sont grandiose, ça fait toujours plaisir de retrouver l'univers de Poudlard et Scorpius et Albus ont une relation plus qu'interessante. En fait, tout les personnages ont entre eux une relation interessante (A l'exception de Drago, qui est souillé, et Delphi à qui on ne croit pas une seconde).
Bref, un joli retour chez Harry Potter, mais qui survit principalement grâce à la nostalgie et pas tellement grâce à de vraies qualités.