(Spoil)
Je peux pas dire que j’ai pas aimé. Quand j’aime pas je vais pas jusqu’au bout. Là j’ai tenu et je pense que c’est grâce à l’univers fascinant que Rowling a su créer avant. Et puis disons-le, je suis un fan-boy et j’étais heureux de retrouver tous nos héros, particulièrement Ron qui est un des seul à avoir évolué de façon crédible. En tout cas sous cette forme d’écriture car c’est là, pour moi comme pour beaucoup d’autres, que ça coince.
L’écriture en pièce de théâtre ne permet pas d'approfondir la psychologie d’un personnage à moins de l’enfermer dans des monologues peu crédibles. Or ce que j’ai aimé dans les sept premiers tomes, c’est comme je le disais plus haut, l’univers d’une part et l’évolution des personnages d’autre part. Au fur et à mesure des tomes nos héros deviennent plus intéressants, plus torturés et on éprouve beaucoup d’empathie, même pour les affreux méchants. Par contre tout le côté prophétie (toujours dans les sept premiers volumes) est un peu chiant-chiant et j’ai largement préféré les passages de tranches de vie (en cours, au quidditch, dans le parc, la salle commune…). Ici, à cause de la forme même de la pièce de théâtre, tous ces éléments sont purement et simplement absents. Je ne doute pas une seconde que la pièce de théâtre devait être bluffante mais sur le papier, j’ai eu du mal à adhérer.
Alors je ne dirais pas aux fans de ne pas le lire (de toute façon, s’ils sont fans ils l’ont déjà fait) mais de s’attendre à être quand même un peu déçu.
Albus, le fils d’Harry, est aussi insupportable que son père 19 ans plus tôt. Scorpius par contre est vraiment un personnage intéressant, pétillant de vie et d’intelligence.
J’ai trouvé les adultes globalement chiants et trop sérieux (à part Ron). La palme de l’absurde revenant à Drago. Son personnage a trop évolué vers quelque chose qui ne lui ressemble pas. En tout cas, je ne l’ai pas reconnu.
On aurait eu droit à un vrai roman il est clair qu’on aurait eu quelque chose de plus grand et de plus épique aussi. A un détail près: la fille de Voldemort. Là, ça pue. Voldemort avoir une relation sexuelle? Sérieusement c’est chaud. Même si c’est sous la contrainte que Bellatrix a subi les assauts du Seigneur des Ténèbres, cette image dans ma tête ne colle pas avec l’univers. C’est dommage parce que j’ai trouvé cette histoire de retourneur de temps bien foutue mais la fille de Voldemort, j’ai du mal. Pourquoi pas sa cousine ou sa grande tante tant qu’on y est?
Bref, un roman, un vrai aurait permis de gommer les défauts que j’évoque et aurait peut-être offert un écho plus correct à cette fille du malin. Mais cela aurait aussi permis approfondir certains aspects qui là sont gênant : les parents qui rentrent à Poudlard comme dans un moulin, les retourneurs de temps qui remontent le temps jusqu’à la préhistoire, le passage du vol du retourneur de temps trop simpliste… bref, la liste serait longue.