J'ouvre ce livre avec beaucoup d'appréhension. Ne devrais-je pas m'arrêter là, et ne pas rentrer dans le jeu de ces sagas a rallonge? J'avais tellement aimé les 7 tomes, un 8 ème ne risque t-il pas de me laisser un gout amer?
F*ck, je me lance. Énorme surprise déjà, le texte est rédigé en mode théâtre, avec didascalies etc. Wow, je savais que c’était une pièce jouée depuis 1 mois, mais j'avais pas pensé que le livre suivrait aussi le format. Le doute se renforce. Comment l'auteure parviendra-t-elle a poursuivre une même saga tout en changeant entre temps de format littéraire?
SPOILER en pagaille
L'histoire reprend donc là où on en était a la fin du 7, cette fin si controversée. Bon Ok, JKR assume, on repart sur ses bases là.
La 1ère partie est agréable à suivre, lue d une traite. Quel plaisir de retrouver ces personnages, de découvrir ce qu'ils sont devenus, de voir leur relations 20 ans après. Le fan service fonctionne a plein régime, on croirait lire la 2ème saga de l'Assassin Royale, c-a-d une 1ère saga intense, et une 2ème ou on parle, nostalgique, de ce qui s'est passé avant. C'est un peu le cas dans ce 8ème tome, on ressasse beaucoup les exploits passés.
Ca piétine un peu, les dialogues paraissent lourd et exagérés, souvent bateau, mais l'intrigue se met en place progressivement. Celle-ci est donc basée sur les retourneurs de temps, il est vrai qu'il y a matière a faire qqch de cet outil. Les deux jeunes (et niais) vont donc s'en servir pour ramener Cédric a la vie. On se retrouve à l’époque de Harry, 4ème Année. Pourquoi Cédric? Pourquoi pas Lupin?
"On veut juste ramener le fils d'un vieil homme, c'était pas fair play
comment on l'a tué"
????
Mind blown.
L'histoire est plutôt bien pensée, le moindre changement dans le passé ayant d'immense conséquences dans le présent. Wait. C'est du réchauffé du tome 3 !! Et l’idée n'est a mon sens pas exploitée jusqu'au bout. On a tout d'abord l'impression que l'auteure nous montre toutes les fins qu'elle avait imaginé, comme dans Witcher ou plusieurs fins sont possibles. Hermione ministre, prof, résistante... On retrouve même notre Padre de la Friendzone - Snape - dont le comportement ne ressemble pas à celui de la 1ère saga, comme beaucoup d autre dans ce tome 8. A ce moment la, je pensais que l'auteure tournerait différemment le récit pour l'axer sur Scorpius, le plus intéressant des nouveaux personnages. Le monde dans lequel vit encore Voldemort a fait de Scorpius le King de Poudlard. J'imaginais donc que celui-ci ne voudrait pas s'en retourner, lui qui n'est qu'un looser dans le vrai monde, et que la suite traiterait alors de la façon dont quelqu'un arriverait a le convaincre de réparer son erreur.
Au final on reste très peu de temps dans ces différentes époques, qui bien qu'elles soient intéressantes, manque de réalisme.
Snape et cie croient sans hésiter un ado qui vient du futur. Yolo Hermione se laisse donc tuer parce qu'un ado est venu d'un autre espace temps et dit que la vie est belle la bas... Un peu facile, la aussi le récit aurait pu s'attarder sur la manière de convaincre les Snape, Ron et Cie de l'urgence de la situation.
Jusque la, ca va. La suite? Faut se mouiller la nuque.
Les deux niais se retrouvent à Godrics Hollow, avec la fille de Voldemort, stuck in the past. On fait les kékés, on s’envoie des message inter-temporels, reçu immédiatement of course. Wait, la fille de Vold... ? What? Celui qui agit toujours seul aurait assuré sa descendance?! Mais, allons JKR, relis le 6eme tome avant de te lancer dans des trucs pareil ! VOLDEMORT NE RESSENT PAS L'AMOUR. Passons, restons calme.
La "Bataille finale" fait sourire, en mode "tu m as eu, tue moi ! Non ==>Azkaban" Même scène qu'avec Pettigrow dans le 3.
Scène finale mièvre à souhait, mais sans doute nécessaire pour conclure gentiment.
A mon tour de conclure.
Une imagination en panne pour une histoire bancale. Un format inadapté a la saga, puisque pour moi c'est la foison de détails sur le monde magique et non l’enchaînement d'actions qui la rendait attachante. Ce livre s'adresse d'ailleurs aux fans, impossible autrement de se représenter les divers lieux.
On a donc:
-Des personnages non fidèles a ce qu ils étaient. (Ron, Snape, McGonagall)
-Des relations père fils intéressantes mais trop exagérées.
-Les autres enfants transparents tout du long. (James, Lily, Rose...)
-Trop d'incohérences ==> Polynectar : 1h top chrono
Fourchelangue et cicatrice de Harry, alors qu'il était établi que le bout de voldemort en lui était détruit. La maison des Potter visibles malgré le Fidélitas.
- Quelques révélations sympa, Draco envieux de leur amitié pendant Poudlard par exemple.
En faisant abstraction de tout cela, cette pièce est un bon divertissement.