Harry passe un nouvel été extrêmement pénible au sein de sa famille d'adoption, d'ignobles moldus retors et obtus. Lors que la tante Marge est invitée, c'en est trop pour notre jeune sorcier qui refuse de demeurer prisonnier de cet enfer quotidien. Son départ précipité lui permet de découvrir de nouvelles facettes de l'univers de la magie. Mais le manque de sanctions à son égard, de la part des autorités du ministère de la magie, ne le lasse pas de s'interroger. Que lui dissimule t'on ? Et qui est ce fameux Sirius Black dont tout monde semble se défier voire même craindre ? Il se serait évadé de la terrifiante prison d'Azkaban, exploit inédit si l'on en croit ses coreligionnaires. Débute alors une troisième année à Poudlard où bien des secrets vont être levés. Cela ne se fera pas sans mal, l'obscurité autour d'Harry resserrant peu à peu ses rets malfaisants.
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban enrichit un peu plus l'univers conçu par J.K. Rowling. Ses lecteurs, à l'instar de ses héros, ayant gagné en maturité, le propos se veut un peu plus adulte et plus sombre. Le enjeux deviennent vitaux pour plusieurs personnages et la haine entre certains d'entre eux devient palpable. Harry, Ron et Hermione vont progressivement s'apercevoir que bien des certitudes qu'ils pouvaient entretenir vont s'avérer infondées. Certains soutiens se renforcent et le lutte contre le Mal peut parfois se livrer dans l'ombre des alcôves. Le cours de défense contre les forces du mal prend une toute autre ampleur pour les élèves et Harry en particulier, esquissant ce que pourra être son avenir en tant que sorcier. La coupe de Quidditch se confirme comme un temps fort en émotion tant ses matchs revêtent une importance cruciale pour les quatre maisons et leurs professeurs tutélaires. La lutte symbolique (et physique !) qui s'y déroule augurant celle qui se livre dans l'ombre. La force de ces enjeux couplée à l'imaginaire littéraire de l'autrice propulse ce tome au-dessus des deux précédents.
A l'instar de certains personnages, c'est une métamorphose qui s'opère chez nos trois héros, augurant de sombres nuées qui s'amoncellent déjà au dessus de leurs têtes encore bien juvéniles.