A remettre dans son contexte pour être apprécié à sa juste valeur. A nuancer pourtant pour ne pas être dupe d'un choix particulier.
En effet, le titre de cette très courte nouvelle est très banal et très trompeur: l'histoire n'évoque que trop subtilement la naissance prochaine du jeune sorcier à lunettes et nous apprend que s'il a survécu à Voldemort, il a aussi échappé à des prénoms des plus gênants !
Mince tranche de vie potterhead, digne d'un récit pottermore, The Prequel répondait à une opération littéraire au service d'oeuvres caritatives, opération sous forme de défi consistant à écrire une histoire que puisse contenir une carte postale pour vendre la dite carte aux enchères.
Si J.K. Rowling laisse bien entendre qu'il ne faut pas prendre pour argent comptant la prétention du titre, qu'il s'agit d'un amusement, on peut néanmoins se questionner sur l'intérêt d'écrire la préquelle de sa célèbre grande oeuvre pour une telle opération, n'importe quelle autre histoire rattachée à l'univers magique ayant pu faire l'affaire.
Néanmoins on découvre sans grande surprise mais avec plaisir Sirius Black et James Potter jouant un tour à des policiers moldus pour échapper à une menace non identifiée.
C'est drôle, bien écrit, mais cela souffre d'indétermination et résulte d'une impression d'incomplétude. Cela semble l'extrait d'une oeuvre mort-née...
Nous exigerons donc, non sans la même touche d'humour dont elle fait elle-même preuve, que J.K.Rowling développe autour de cet os la chair d'un livre tout entier.