Hey Rob ! Si tu n'étais pas un personnage fictif, ce serait un immense plaisir de te rencontrer en personne et de partager une bière (ou 2, ou 3...) avec toi. Parce que ce serait un bon prétexte de venir à Londres, ville que je vénère. Et parce qu'on a plusieurs choses en commun.
On a à peu près le même âge.
Mon anniversaire prochain risque fort de ressembler au tien.
J'ai moi aussi une photo de moi enfant que je n'ose plus trop regarder en ce moment, ou alors pour lui demander pardon.
Bref, je fais un peu le même constat que toi : mon parcours professionnel et sentimental n'est pas très brillant. Pas désastreux, juste médiocre. Pas à la hauteur des espérances des petits sur les photos, en tout cas.
Ah oui, j'allais oublier l'essentiel : je viens de me faire larguer, comme toi, au tout début du livre.
Ça fait mal, hein ? C'est le bordel, hein ? En lisant ton histoire, j'ai eu l'impression de rencontrer - enfin ! - quelqu'un qui me comprenait : oui, on souffre. Oui, on est en colère. Oui, on continue d'espérer. Oui, on veut faire mal et haïr. Oui, on pète un câble au point de faire des choses irrationnelles et regrettables. Oui, on continue d'aimer malgré tout. Oui, on reste encore des enfants et des adolescents dans nos émotions.
Alors, on fait le bilan, et en général, il est un peu décevant. Mais il permet de comprendre, d'avancer, ou tout du moins, de savoir "comment s'y prendre", même un peu. Trouver qui on est et devenir un peu plus adulte, peut-être.
Je dois t'avouer que je me suis pas mal retrouvée dans le personnage de Laura, celle qui te quitte (faut dire que tu as tout de même été peu délicat avec elle, Rob. Ça doit être un trait de caractère masculin... Non, je ne vais pas tomber dans la facilité hommes Vs. femmes. On est toutes et tous paumé(e)s, point.)
Mais toi, tu es un sacré chanceux : Laura revient, peu après le décès de son père. Comme quoi, il faut peut-être effectivement "tuer le père", même symboliquement, pour réaliser qu'il faut grandir, arrêter de se prendre la tête et accepter d'être heureux (je vais un peu loin dans l'analyse là, non ? Non.)
Oh, et puis, si on allait boire un verre, ce serait aussi l'occasion que tu enrichisses ma culture musicale, je ne suis pas très mélomane, contrairement à toi.
Voici mon top 5 des chansons post-rupture pour te donner une idée de mon niveau :
1 - No surprises - Radiohead
2 - Landslide - Fleetwood Mac
3 - One - U2 (oui, du U2, vas-y, moque-toi de moi ! Mais je te rassure, Bono, je peux pas le blairer en vrai.)
4 - Pas assez de toi - Mano Negra
5 - The blower's daughter - Damien Rice
J'aurais pu aussi mettre November Rain des Guns et Piece of my heart version Janis Joplin. Ou Nous, d'Hervé Vilard (je n'ai pas perdu mon sens de l'humour moi non plus.)
J'espère que tout va bien aller pour toi, Rob. Et pour Laura aussi.
Ton histoire m'a fait sourire, relativiser, espérer, respirer. Alors, pour moi, ça va aller, don't worry.
Thanks Rob ! Cheers !