Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige. Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
C'est surtout à cause de son cynisme que j'ai adoré ce livre. Hell, c'est une pauvre petite fille riche. Jeune, belle, riche, tout pour être heureuse. Son seul défaut ? la lucidité. Hell, c'est vous, Hell c'est moi. A 20 ans, après avoir vécu la vie un peu plus vite que les autres -et oui, c'est ça d'avoir de l'argent à n'en plus savoir que faire- elle se rend compte- un peu plus vite que les autres- que malgré les paillettes, les sacs Gucci et les vacances à Saint-Tropez, l'homme n'est pas fait pour le bonheur. Le bonheur, c'est celui qu'elle a entr'aperçu avec Andrea, son double, son amour, son propre démon fait homme. Eux deux, anges déchus, déçus et désabusés qui se brûlent les ailes à croire à un bonheur qui ne leur est pas accordé.
Que dire du style ? Flambant, incisif, choquant, explosif, tout comme l'air d'Aerodynamic des Daft Punk qu'ils écoutent lorsqu'Andrea fonce dans les rues de Paris... Mais les cloches sont toujours là à la fin pour nous rappeler qu'on n'échappe pas au temps, à l'heure de notre finitude. On aime ou on déteste, moi je l'ai relu et j'ai adoré -plus que la première fois...