Hernani, c'est Roméo et Juliette à l'espagnole, écrit par un français. Mais quand Shakespeare arrive à nous toucher et à nous faire aimer les personnage, Hugo n'arrive à... rien. Dona Sol est dotée d'un caractère tout à fait agaçant (On ne retiendra d'elle que ses 'Ciel !' et son importance vraiment secondaire), Hernani est un hypocrite qui ne sert qu'à mettre en place l'image du fameux héros romantique, Don Ruy Gomez est un peu bâclé, tour à tour grand seigneur imposant et fiancé délaissé se vengeant de façon ridicule et Don Carlos est une sorte de critique politique qui sert juste à ça. Aucun moyen d'aimer ces personnages absolument irréalistes. Ils sont sortis de l'imaginaire d'un Hugo cassé dans son amour-propre, dommage qu'ils n'y soient pas restés.
La seule chose qu'on doit retenir d'Hernani, c'est que ça a sonné le début du théâtre romantique français. Le reste, on s'en fout.