Marguerite nous livre son combat contre une injustice qui l'a accompagnée tout au long de sa vie, et il est intéressant de voir que c'est dans la plus grande précarité, dans des squats parfois sans électricité, qu'elle a pu trouver le courage d'affronter cet ennemi qui ne dit jamais vraiment son nom.
Un passage du livre m'a particulièrement plu: "un lieu commun dit que les femmes ne sont pas toujours tendres entre elles. C'est faux. Lorsque nous nous retrouvons sans homme, ça se passe très bien. Mais dès qu'ils font effraction dans nos espaces, ils instaurent un système de compétition qui fait que certaines cherchent à leur plaire pour ne pas se retrouver du côté des malaimées et donc, pensent-elle, des oppressées. C'est à celle qui leur plaira le plus, et c'est là que ça dérange entre nous. Ils nous divisent pour mieux régner."