Dominique Maes, né en 1957 à Bruxelles, auteur d'albums jeunesse s'est risqué dans la littérature pour adulte dans deux recueils de nouvelles « Histoire de Culte » et « Amour à mort ». Assez étonnant de passer de la littérature pour la jeunesse à la littérature adulte assez coquine qui pourrait parfois choquer chez certaines personnes.
Certains bébés naissent avec une voix exceptionnelle, d'autres un don pour le piano ou encore la plume de l'écrivain. Sidonie, elle, reçu pour don des fesses aux courbes incomparables. Faisant la fierté de sa famille au fur et à mesure de sa croissance tout le monde va vouer un véritable culte au fabuleux derrière de Sidonie. Tout le monde en fera un objet de vénération. Tout le monde vénérera son derrière ce qui, malheureusement, amènera Sidonie dans la vitrine d'une maison close, victime de sa propre naïveté.
Ce petit livre, de 61 pages divisé en deux nouvelles, fut publié aux éditions « Murmure des soir » en 2012. La première nouvelle « Histoire de Culte » raconte le destin de la naïve Sidonie Duchemin. La seconde « Lettre de l'homme à la femme » raconte la narration d'un homme, à savoir l'auteur, décrivant la femme depuis la préhistoire à aujourd'hui. Autant le première nouvelle que la deuxième, nous sommes emportés par une facilité de lecture et un style simple et bien écrit. De ci de là, certains mots tirés du langage des enfants percent la prose limpide de l'auteur. Cependant l'histoire reste assez coquine avec, de temps à autre, de moments que je qualifierais d'assez crus.
« Mais tandis que le petit corps sanguinolent apparaissait enfin au monde et que la mère se pâmait, il (le père) ne put s'empêcher de s'exclamer tout comme le gynécologue qui maintenait l'enfançon par les pieds : « Oh quel joli petit cul ! ».
Il y eut un bref silence dans la salle d'accouchement, à peine troublé par les gémissements de la mère qui recouvrait peu à peu ses esprits. Chacun s'immobilisa pour admirer la partie la plus charnue du bébé qui s'impatientait, la tête en bas, les pieds toujours maintenus par les mains gantées du chirurgien. Des infirmières à la pédiatre, toutes les femmes murmurèrent à leur tour : « Oh mais dites donc ! Regardez moi ces jolies petites fesses ! » ».
Un petit livre qui, à première vue, à l'air bien inoffensif mais pourrait bien en choquer plus d'un. Cependant tout dépend d'une personne à une autre ...
Abigail Buelens