Ce livre, très riche et un peu austère, passe pour une référence relative aux méthodes scientifiques et objectifs de l'histoire. Jacques Le Goff est connu comme médiéviste de renom.
Il s'interroge sur le poids de la mémoire, l'importance des sources, la manière de les analyser, les éléments sociologiques et psychologiques induisant les façons de percevoir son passé collectif, le poids respectif de la description des faits et de leur analyse. Le débat qu'il ouvre, et décrit avec précision, voire complexité, consiste à s'interroger sur l'aspect purement factuel, empirique de ce que doit être l'histoire et sur sa qualité de science. Il en va des méthodes de travail et de recherche à adopter.
Ce sont à ces questions que l'éminent auteur tente de répondre, avec moult arguments, étayés et riches en références. Le propos n'est pas de la première simplicité mais il reste passionnant. Il est à méditer. Il plaide évidemment pour le caractère scientifique de la démarche scientifique, ce qu'il tend tout d'abord à démontrer, avant d'en tirer les conséquences.