Il est particulièrement difficile d’identifier précisément l’objet de ce livre. Les thèmes abordés au cours des 25 chroniques sont nombreux, l’auteur nous présente l’art à travers l’histoire, la politique, l’iconographie, ou l’intimité des peintres. Pourtant, ce voyage aux frontières floues est loin d’être désagréable.
Il est vrai que, parfois, les interprétations historiques ou iconographiques d’Arasse peuvent laisser perplexe. Trop de complexité, d’associations bancales, défaut de base probante… Mais peu importe, la pertinence des interprétations est livrée à l’appréciation des lecteurs, à chacun d’effectuer sa propre sélection.
Personnellement, ce sont les interprétations iconographiques qui ont particulièrement retenu mon attention : celles de La Joconde, de L’Annonciation de Lorenzetti ou encore du Verrou de Fragonard m’ont permis de percevoir le sens, là où je ne voyais que l’esthétique.
Ce livre fut dans mon cas une bonne introduction à l’art de la peinture. Il est facile de reconnaitre une bonne introduction : c’est celle qui empêche de s’en contenter.