Hiver arctique par BibliOrnitho
Reykjavik, un soir de la mi-janvier. Alors que la nuit et le froid enveloppent la ville, un petit garçon de 10 ans et d’origine thaïlandaise est retrouvé mort au pied de son immeuble, poignardé. Le quartier est en émoi et l’équipe du commissaire Erlendur sur les lieux.
L’origine asiatique de la victime laisse craindre un crime raciste. Même si les tensions intercommunautaires restent isolées en Islande, elles existent tout de même et ne diffèrent en rien de celles qu’on peut observer partout ailleurs : l’appréhension et la peur de l’autre. Mais Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli le répètent : ce n’est qu’une piste parmi d’autres. Les trois policiers mènent l’enquête entre le quartier de l’enfant et l’école de celui-ci (école qui, apprend-t-on, fut également celle du très secret Sigurdur Oli).
Une enquête lente, bien menée et dans laquelle la psychologie des personnages tient une place prépondérante. Car, comme à son habitude, Erlendur tient bien davantage de Maigret que du fougueux inspecteur Harry. Ours, solitaire, bourru, Erlendur est opiniâtre et avance pas à pas dans l’obscurité arctique. Et toujours obsédé par les disparitions inexpliquées et traumatisé par celle de son jeune frère alors qu’il était enfant.
Je lis une nouvelle fois Arnaldur avec un réel plaisir. Grâce à lui, je renoue avec le charme de ce pays magique aux noms de lieux absolument imprononçables. Quel dépaysement !