Hommes entre eux par Gondorsky
Un abîme de perplexité. Ni plus ni moins, ce livre m'a plongé dans un abîme de perplexité. Mais que s'est-il passé M. Dubois? Un p'ti coup de fatigue sans doute? La prose n'est ni bonne ni mauvaise, on se laisse porter même si certaines tournures de phrases sont...heum...disont "particulières". Peu importe, je ne suis pas écrivain, juste lecteur. Cependant, niveau intrigue j'ai trouvé cela un peu fumeux, un poil tiré par les cheveux. Donc un homme malade (Hasselbank) se lance dans un périple (assez limité puisqu'il prend juste l'avion jusqu'au Canada) pour retrouver la femme qu'il a (mal) aimé et se retrouve piteusement "coincé" dans un huis-clos temporaire avec le dernier amant (Patterson) en date de la dite femme. M'ouais...
En revanche, le sous-texte est intéressant. Je me pose encore des questions sur la manière dont il faut interpréter le livre. La chasse (ou plutôt les chasses: celle que l'homme livre à l'animal et celle que l'homme livre à ses semblables), le goût de la violence, la part bestiale de la nature humaine, leur insignifiance, l'incommunicabilité homme/femme qui frôle l'absurde. Là, oui, il y a de la matière.
La fin prend totalement de court. Personnellement, je l'ai trouvé vaine, facile, décevante. Pourquoi? C'est la grande question qui élude tout le bénéfice que l'on aurait pu tirer de "Hommes entre eux". Pourquoi une fin pareille pour cette histoire-là? Pourquoi j'ai l'impression qu'elle est comme inachevée? Jean-Paul, il faut vraiment qu'on parle.