Le thème d’ Homo Disparitus est : «si l'humanité était balayée de la surface de la Terre, qu'adviendrait-il de la planète ? ». Alan Weisman, journaliste scientifique, a parcouru le monde et rencontré des spécialistes de domaines très variés afin d’envisager les conséquences qu’aurait la disparition de l’Homme.
Attention, ce livre n’est en aucun cas un roman de science-fiction, mais bel et bien un essai de science humaine à travers toutes ses facettes : de l’archéologie à la climatologie en passant par la démographie avec un soupçon de sciences « dures » également.
Si nous disparaissions demain, qu’adviendrait-il de nos villes, de nos centrales nucléaires, de nos plates-formes pétrolières et autres barrages hydrauliques ? Combien de temps les océans resteraient-ils pollués ? Comment évolueraient la faune et la flore ?
C’est à ces questions, et bien d’autres encore, qu’Alan Weisman tente de répondre, ou au moins de formuler des hypothèses grâce à de très nombreux entretiens réalisés lors de l’écriture de cet ouvrage et en s’appuyant sur ce qu’il s’est déjà produit dans le passé.
Si le sujet est passionnant, le livre manque parfois un peu de cohésion, de structure. Il est parfois assez indigeste également dans ses explications et démonstrations. On soulignera en revanche la traduction française de grande qualité, d'autant que l'exercice n'a pas dû être de tout repos pour celui qui s'y est collé.
Homo Disparitus n’est donc pas un ouvrage à mettre entre toutes les mains et vise un public averti mais pas forcément érudit pour autant.
Il nous montre en tout cas, si besoin était, à quel point l’empreinte de l’Humanité sur notre planète est importante et que notre disparition serait, d’un certain point de vue, une bénédiction.
[Critique initialement postée sur Facebook le 21 août 2013]