J'ai dévoré les premières pages avec beaucoup d'enthousiasme, et finalement tout est retombé très rapidement. Homo sapienne raconte les vies croisées de plusieurs personnages queers, groenlandais, perclus d'angoisse et de questionnements identitaires.
Le roman alterne le français et l'anglais, les envolés lyriques et les retranscriptions de textos, les paroles de chanson et les hashtags. J'ai trouvé ça rafraichissant et en même temps j'ai eu parfois l'impression de lire une sorte de fanfic écrit à la hâte par une adolescente emo. L'histoire se déroule au Groenland et on nous "promet" la face sombre du pays, loin des images pittoresques du Grand Nord. Certes, mais la narration est si peu allusive à cette géographie qu'elle aurait pu tout aussi bien se passer à Angers ou Stuttgart.
C'est pas très bien écrit, ça part dans tous les sens sans ligne directrice. Le dénouement final m'a laissé plus que perplexe, avec des poncifs sur la masculinité assez caricaturaux. Pas convaincue donc.