Dernier opus du Poids des secrets, et je dois dire que je suis assez déçue... J'ai lu les cinq tomes aisément et avec plaisir parfois, intriguée par cette histoire de famille aux multiples niveaux, et emportée parfois par sa douce mélancolie... Sans me répéter, l'écriture ne m'a pas convaincu : j'ai trouvé qu'elle servait mal le propos, et que si les images de chaque opus avait été mieux distillée, alors j'aurai pu avoir un coup de coeur ! Chaque tome nous propose un point de vue différent sur les évènements, avec des narrateurs issus de la famille.
Ce dernier tome devait donner la parole à Tsubaki, mais finalement on retrouve à nouveau Mariko dans les deux tiers de la narration, qui dévoile à sa petite fille les secrets qu'elle garde pour elle depuis cinquante ans. Certains secrets restent tus, et ceux qui sont dévoilés le sont dans des manières télénovelesques : moult détails sont donnés à Tsubaki sur la façon dont sa grand-mère faisait l'amour par exemple, pas sûre qu'en réalité elle soit aussi complaisante dans ce genre de précisions. Pourtant, c'est bien Mariko qui narre son vécu à sa petite fille... ce sont des passages qui m'ont semblé très factices, et aussi peu inventifs : on retrouve la même histoire, avec quelques "bouts" supplémentaires qui ne sont pas de grandes révélations, racontée par une narratrice qui avait déjà un opus dédié à elle, le volume 3 Tsubame. L'architecture de la saga est branlante à cause de ce dernier volume, qui ne ferme pas le cercle et tombe dans la facilité. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de potentiel magnifiques dans la narration, mais ça a toujours manqué son but, à mon sens.