Pas si mal, pour finir ! Je dois dire que j'ai cédé à l'enthousiasme de mon fils de douze ans. Comme je n'ai pas (encore ?) réussi à lui faire partager mes géniales lectures d'enfance, et notamment Jules Verne, je m'adapte aux siennes, pour qu'on puisse partager deux-trois choses à partir de livres. Et bien, je lui ai réglé son compte rapidement, à ce tome 1 de Hunger Games : quand on est entré dans le jeu avec Katniss, si j'ose dire, on a envie de savoir comment ça se termine, même si on sait qu'il y a d'autres tomes qui suivent. L'auteure parvient bien à rendre le lecteur impatient de connaître la suite. On verra si, dans le tome 2, elle y parvient aussi, ce qui n'est forcément pas gagné, je vous donnerai mon sentiment plus tard, quand je l'aurai lu.
Le roman s'adresse toutefois principalement à des adolescents : s'il y a une critique sociale par le biais de la présentation d'une société dystopique, celle-ci reste mesurée, l'essentiel étant l'action et la nécessité pour l’héroïne de se débrouiller pour survivre dans ce monde cruel et précisément dans cette arène où on l'a placée avec 23 autres jeunes, en sachant qu'il n'y aura qu'un seul survivant et que dans ce groupe, il y a des personnes qui ont été formées pour tuer et remporter ce "jeu". Bref, c'est le principe qu'on a dans Battle Royale, et qui connaît actuellement un succès planétaire avec le jeu en ligne intitulé Fortnite.
Le roman n'approfondit donc pas beaucoup la description de la société, mais cet élément sous-jacent permet à l'adulte de lire ce roman qui sans cela n'aurait sans doute pour lui pas un grand intérêt. L'écriture est ce qu'elle est, pas forcément brillante mais efficace, Suzanne Collins remplit donc bien le cahier des charges d'un ouvrage destiné à la jeunesse mais suffisamment intrigant et haletant pour pouvoir tout de même convenir à des yeux plus matures qui apprécient de ne pas trouver dans le roman qu'un récit d'aventures.