Hunger Games est un bouquin intéressant.
L’écriture d’abord. On n’attend pas de ce genre de bouquin quelque chose d’excellent (du Jaworski ou du Damasio) (je précise ici que je lis la traduction de Guillaume Fournier). On attend un style qui se fasse oublier, qui soit fluide et laisse le plus important – ici, l’histoire – prendre le dessus. À ce niveau, je suis plutôt mitigé. Si Suzanne Collins arrive bien à nous accrocher à son histoire et à ses personnages, je trouve qu’il y a un manque de maîtrise dans la narration. Rien de très grave en soi mais c’est vrai que j’aurai aimé une écriture à l hauteur du reste.
L’histoire ensuite. Effectivement, on peut voir le remake de Battle Royale. En soi, ce n’est pas grave, d’autres choses changent : les personnages, évidemment, l’environnement (de l’histoire), etc. Et pour le coup, j’ai trouvé le début d’univers plaisant, ce qu’on nous en laisse voir et ce qui est supposé. L’histoire sur se concentre sur Katniss plutôt que sur des morts violentes (on n’en voit vraiment que 4-5, au final) et sur les soucis qu’elle a.
Oh bien sûr, certains passages sont cousus de fil blanc. Surtout quand on connait la fin. Je suis reconnaissant cependant à Suzanne Collins de nous éviter le happy end absolu. Là on est dans une fin en demi-teinte, comme dans À la croisée des mondes, et c’est pour le mieux. J’ai apprécié stresser pour Rue, aussi, même en sachant qu’elle allait bien finir par mourir. Ce passage rend d’ailleurs assez bien, sans trop d’excès de pathos. On aurait peut-être aimé mieux connaître d’autres personnages ; on n’en est pas encore au niveau de Martin qui nous fait aimer des enflures.
Une belle lecture donc. Il y aurait sans doute beaucoup d’autres choses à redire mais je propose de simplement profiter de la lecture.