C'est mon 3ème Nothomb, après Stupeur et Tremblements (entièrement lu à la FNAC, en 3 ou 4 coups) et Biographie de la faim, récit mince en pages mais dense et que j'ai aimé. Celui-ci (Hygiène de l'assassin) se lit assez facilement (173 pages en collection "Points"), mais là aussi, en 3 ou 4 prises en main. Je le pense inférieur à Biographie de la faim et l'ai trouvé brillant mais artificiel. Il paraît qu'Amélie Nothomb s'est réveillée un matin avec ce titre en tête et qu'ensuite elle a imaginé une histoire collant au titre. Bon, c'est une performance intellectuelle, mais le personnage du vieil écrivain nobelisé qui n'a plus que quelques semaines à vivre et qui se fait démonter par une jeune journaliste (certes ayant lu tous ses livres) n'est pas du tout crédible. On ne le sent pas exister, il n'a pas d'épaisseur. Le roman se réduit donc à peu près à un long dialogue entre Amélie Nothomb et son reflet dans le miroir : "Miroir, gentil miroir, dis-moi que je suis la plus intelligente..."