Peu importe le temps de réflexion ou les idées qui fusent pour décrire Hymen, vous donner envie de le lire, c'est impossible à résumer.
Le 4e de couverture est un plan large de l'histoire. Passée au scalpel de nos perceptions, elle délivre toute la splendeur et la folie dont Emmanuelle Bayamack-Tam est capable d'apporter.
On part sur une histoire d'amour biaisée ; une érotomane éprise d'un tailleur hypocondriaque qui a repris l'ancienne boutique d'un fleuriste et qu'elle nomme Monsieur Chienne. Monsieur Chienne qui ira voir la police pour se plaindre des manifestations toutes plus flippantes de la part de Clarisse (l'érotomane). Le policier qui s'appelle réellement Monsieur Chienne et qui restitue le vrai prénom du tailleur.
C'est déjà un gros bordel vous trouvez pas ? Attendez de voir débouler le personnage fétiche de l'auteure ; Sharon. Adolescente noire, grosse, que l'on retrouve fréquemment dans la biblio d'Emmanuelle Bayamack-Tam (au moins 3 en tout cas, de ceux que j'ai lu).
Sachez qu'Hymen est un roman floral (j'entends par là qu'il emprunte beaucoup à l'univers des fleurs, parce que j'y connais absolument rien en exercice de style, je sais même pas si ça existe), de défloration (sans mauvais jeu de mots) avec toute la violence que ça implique, le tout servi dans un style ironique et complètement absurde.
Je peux pas être objectif, j'étais déjà conquis avant d'avoir ouvert le livre, je me suis goinfré pour mon plus grand plaisir, renouant avec l'auteure que je n'avais pas lu depuis au moins cinq ans. Et ça fait un bien fou, véritablement fou, du genre qui te met pas du tout à l'aise, qui te dévaste, qui t'emporte et que c'est exactement pour ça que tu te sens vivant.