Identification des schémas - Blue Ant Trilogy, tome 1 par glen
Je m’étais pourtant promis juré sinon je me coupe une c….. que plus jamais je ne lirai un bouquin de William Gibson tellement « Idoru » m’avait déçu. Et puis les critiques (toutes excellentes) ont commencées à fleurir sur le net. J’ai décidé de conserver l’intégrité de mon anatomie et d’acheter « Identification des schémas » paru aux éditions Au Diable Vauvert.
Pour ceux qui le connaisse pas William Gibson (ne ricanez pas, il y en a encore et ce n’est pas forcément de leur faute), il est considéré avec Bruce Sterling, comme père du « cyberpunk » (qui est, je le rappelle un sous genre de la sf).
Son premier roman Neuromancien (paru en 1984) le rend célèbre auprès des amateurs de SF, et pose les bases du Cyberpunk. Il a écrit aussi « Comte zéro », « Mona Lisa s’éclate », et quelques autres comme « Gravé sur Chrome » un recueil de nouvelles dont deux ont été adaptées au cinéma : Johnny Mnémonic et New Rose Hôtel.
"Nous n’avons aucun futur car notre présent est volatile. Nous nous contentons de gérer les risques. De faire tourner les scénarios du moment. D’identifier les schémas…"
Cayce Pollard est phobique. Les marques et les logos la rendent malade. Elle a, en contrepartie, un flair absolu pour repérer le design, le style, qui va marcher. Son avis est donc très recherché par les publicitaires.
Depuis quelque temps elle suit, comme des milliers d’internautes, le film : des séquences filmées, très courtes, qui apparaissent sur la toile, sans qu’on sache d’où elles proviennent, ni si elles font parties d’un même film. Cette diffusion aléatoire, la nature des images, le manque de repères temporels, la poèsie, font qu’une culture est en train de voir le jour autour de ce « film ».
Un magnat de la pub va proposer un contrat à Cayce : trouver l’auteur de cette oeuvre. A peine à t'elle accepté, que son appartement est « visité » et que les dossiers de sa psy sont volés. Commence alors une enquête qui va la mener au Japon et en Russie.
Ma première crainte concernant ce livre avait pour objet le style (Gibson ne manque pas d’idées mais j’ai toujours trouvé son style limite illisible). J’avais tort.
Le récit est écrit à la troisième personne mais tout est écrit en fonction du point de vue du personnage principal (descriptions, réflexions, commentaires…), ce qui donne au final un style fluide et une lecture plutôt dynamique.
J’ai adoré.