Le roman s'ouvre dans un bar. Deux enfants boivent une grenadine, seuls à une table, pendant que leur père picole avec ses copains. Les enfants, quatre et sept ans, veillent à ne pas se faire remarquer car leur père est imprévisible et violent. Cette scène donne le ton. La violence est toujours présente, passée ou à venir. C'est Karel, l'aîné, qui raconte. Le père violent, la mère aimante mais impuissante, la drogue, la misère sociale, le petit frère malade souffre douleur du père, mais aussi les moments passés dans le camp de gitans, les plus beaux de leur enfance.
C'est un roman sur la vie d'une famille défavorisée, sur l'enfance et les conséquences d'une enfance gâchée. Peut-on échapper à sa condition, est-il possible de sortir de la misère et de ne pas reproduire les mêmes erreurs que ses parents ? Peut-on se remettre d'avoir été un enfant délaissé ?
Un roman très fort, avec une fin très réussie.