Il était deux fois, raconte l'histoire de Gabriel Moscato, qui se "réveille" après un "trou noir de 12 ans". 12 ans qu'il cherche sa fille sans répis. Il replonge dans son passé, violent, pour espérer y trouver des réponses. Il revient dans la ville qu'il avait quitté, pour espérer y trouver des réponses.
Début un peu longuet, et puis soudain, Franck Thilliez joue de lui-même et nous met dans son dernier livre, son avant dernier livre et un clin d’œil à un de ses comparses des thrillers policiers/gendarmes. J'ai beaucoup aimé cette partie de l'histoire du livre dans le livre, de la projection de lui-même à travers les personnages.
Cependant, l'histoire de fond, elle patine un peu, nous envoie ça et là pour nous faire patienter et nous construire encore une fois un exemple des pires lies de l'humanité.
On retrouve les classiques de Franck Thilliez : des histoires sombres, des meurtres un peu "dégueux", des policiers/gendarmes qui frôlent la légalité pour coincer les meurtriers, donc le succès de ses livres. Mais je ne sais pas, il a manqué un petit quelque chose. Ou peut être ai-je été tellement enjouée par le twist impliquant le livre précédent que je n'ai pas réussi à accrocher totalement à l'histoire.
Par contre clairement le clin d'oeil j'ai adoré.
Il explique comment comprendre la fin du manuscrit inachevé (je suis retournée exprès sur mon exemplaire pour voir que c'était vrai). Il reprend l'histoire du fils reprenant le livre de son père pour finir le livre inachevé.
Il apporte une fin alternative à ce livre.
Cela n'en reste pas moins un bon polar, et le fait de ne pas avoir lu les précédents ne gêne pas à la lecture et à la compréhension de l'univers. Simplement, peut être qu'hormis le twist cité plus haut, ce polar est du 100 % Thilliez, donc un peu "facile" quand on a déjà lu ses précédents romans mais toujours très efficace.