Angoulême. David Séchard, fils d’un imprimeur, est un mec à la coule. Il est pote avec Lucien Chardon qui malgré un nom à la con est plutôt beau gosse et doté d'une bien jolie plume selon les amateurs de littérature et les femmes de notaires de la région.
David est également le fils d'un sacré con, radin comme un antiquaire et méchant comme un chroniqueur télé, qui lui cède son imprimerie façon "Tapie Style" avec juste la peau sur les os.
Tel Enrico Macias trouvant que ce Bernard Madoff a une bonne tête et qu'il lui confirait bien ses économies, notre pauvre David est ruiné. Il se retrouve dans une merde noire mais est fort heureusement épaulée par sa douce Ève qui n'est autre que la frangine de Lulu Chardon.
David, plus rêveur qu'entrepreneur, cherche depuis un bail un moyen de faire du papier à base de fibres végétales, un papier bon marché pour éditer les essentiels: Libé ou Figaro, qui restent tout de même les meilleurs journaux pour démarrer son barbecue du dimanche.
L'ami Lucien quant à lui s'est amouraché d'une milf à particule: La particulièrement bien nichonnée madame de Bargeton. Celle-ci sorte de Nadine de Rotschild de province mais avec les seins de Katy Perry et le cul d'Alexis Texas prend Lulu et sa grosse plume sous son aile ( et dans son plumard diront certaines mauvaises langues).
La milf à gros nichons s'est éprise de Lulu l'encornet comme elle aime à l'appeler, et lui présente tout le gotha Angoumoisins. Mais les quelques notables de province jaloux de voir la Bargeton se faire renifler le panier de provisions par l'autre jeune puceau désargenté, commencent à jaser sévère et obligent les deux chaud-du-bas à partir se tripoter chez ces culs-flasques de Parisiens.
Voilà nos deux provinciaux à la capitale.
Maladroit, mal à l'aise, sapé comme un Deschiens, Lulu est mal dans ses baskets Decathlon. Madame de Bargeton se rend compte que son Lulu l'encornet est la risée des nobliaux Parisiens.
Elle se décide à le lâcher après sa triste sortie à l'opéra où Lulu a confondu le ténor barbu et obèse en costard avec Carlos et s'est mis à hurler: "Touche mes castagnettes, moi je toucherai tes ananas..." à la fin du deuxième acte de Don Giovanni en tentant une chorégraphie des plus vulgaire.
Tout seul, abandonné de sa milf à forte poitrine il se plonge dans l'écriture: Nouvelles, poésie, romans. Rien ! Personne ne veut éditer le poète d’Angoulême, les éditeurs préférant promouvoir le dernier Marc Levy: "Et si j'avais fait sous moi".
Quelques temps plus tard, alors qu'il feuilletait peinardos un Newlook "Spéciale grosse poitrine du PAF" à la Bibliothèque Sainte-Geneviève et qu'il se demandait entre Valérie Karsenti et Enora Malagré, laquelle était la plus nichonnée; il fit la connaissance de Daniel d'Arthez. Ce dernier l'introduit dans le Cénacle (ce qui n'a absolument rien à voir avec une quelconque pratique sodomite) qui est un groupe de jeunes intellectuels parisiens qui ont donné leur vie aux Arts et aux sciences.
Il fréquente quelques temps ces artistes complets à la libido dans les chaussettes mais se lasse bien vite de ces discussions littéraires stériles.
Lulu, lui, il veut réussir. Il veut laisser fureter son encornet sous les jupons des dames de la Haute, c'est ça qu'il veut l'enfoiré.
Impatient, intellectuellement limité et ne disposant d'aucun talent littéraire, il se lance à corps perdu dans le journalisme. C'est une réussite !
Lulu se fait dorénavant appelé Lucien de Rubempré. C'est sous ce patronyme prétentieux que Lulu l'encornet signe quelques articles retentissants sur la taille du cul de Kim Kardishian, sur le casting très attendu des prochains "Anges de la Téléréalité" ou sur la dernière expo photo des selfies de Jenifer. C'est le succès ! Le petit succès d'un journaliste people.
Il mène grand train dans les cocktails de la capitale. Il dilapide, il s'endette. Il se met à la colle avec une jeune actrice du nom de Coralie, change de parti comme de chemise passant d'un journal libéral à un canard royaliste pour faire évoluer sa carrière, et se permet même un râteau magistral sur la personne de Madame de Bargeton, en ignorant superbement sa paire de doudounes hypertrophiée qu'elle balançait nonchalamment sous son pif.
Erreur fatale ! Ne jamais ignoré la poitrine du femme qui te la fout ostensiblement sous les yeux. La milf jure de venger cet affront.
La soif de célébrité de Lulu et les moyens peu recommandables employés pour y parvenir se voient à des lieues et commencent à en agacer plus d'un.
Lâché par ses anciens camarades du Cénacle, décrié par la bourgeoisie et la noblesse, Plus rien ne va. Coralie tombe malade, le couple est ruiné et la parution de son roman est un tollé.
Coralie meurt, Lulu acculé de toutes parts tel une jeune hongroise de vingt piges dans une production de Rocco Siffredi, décide de repartir vers sa terre natale, de rejoindre Angoulême.
En chemin, Lulu rencontre un paysan qui lui raconte les mésaventures de David et Ève.
En effet après de longues recherches David est parvenu à mettre au point un nouveau procédé de fabrication de papier. Mais les frères Cointret, concurrents de l‘imprimerie et enculés de première, avec la complicité d'un employé des Séchard, Cerizet, parviennent à extorquer le couple en s'appropriant le bail du commerce.
Les Séchard se retrouvent ruinés à cause du pognon que cet enfoiré de Lulu a chouravé sur le compte de David en imitant sa signature. Lulu a employé la Méthode Sarkozy, cette méthode magique que le nain de Neuilly appliquait sans honte sur cette vieille carne de Liliane Bettencourt.
David est contraint de sa planquer comme cette vieille ordure de Jérôme Cahuzac. De retour à Angoulême, pensant être revenu en grâce dans le décolleté de la Bargeton, Lulu écrit une lettre à David lui exhortant de sortir de sa planque, que la milf va casquer les dettes. Mais par une manoeuvre frauduleuse la lettre est remplacé et le pauvre Séchard est jeté en zonzon comme un vulgaire DSK.
Lulu accusé de trahison, songe à se suicider. Cherchant un endroit peinard pour noyer son calamar et le reste par la même occasion, il tombe sur un cureton pas mal chelou qui lui propose de régler ses dettes à condition de le suivre à Paname et de lui obéir aveuglément.
Les dettes de David sont remboursées, il est libéré de zonzon et retrouve son Ève.
Ils laissent les Cointet exploiter leur imprimerie et s'arrachent fissa se planquer dans le petit village de Marsac après avoir touché l'héritage du vieux Séchard. Pour vivre heureux ,vivons cachés.
...Pendant ce temps Lulu l'encornet colle aux basques du cureton: Direction Paname...
A SUIVRE...
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