Balzac dans son chef d'oeuvre, les illusions perdues, développe l'idée que la famille représente le bien et l'individualisme le mal.
Je résume l'histoire, nous sommes aux alentours de 1820 en France :
David et Lucien habitent Angoulême, David est marié avec la sœur de Lucien Eve. David a racheté la papeterie de son père c'est un bon gars, il n'essaie pas de trahir les gens, il veut faire correctement son travail. Et Lucien l'excentrique veut faire carrière dans l'écriture de poésie. David reste en province avec sa femme et ses enfants et Lucien part sur Paris pour faire "carrière" ou il récoltera que des désillusions, des dettes, le mépris.
Patrick Berthier dit :
"Pour Balzac, Eve et David sont le bien, et donc ils sont le centre. Lorsqu'il écrit que la "mélancolie profonde" implicite en David (et que dit il, il a été tenté de mettre davantage en avant) et le "caractère simple et fier" d'Eve forment par leur association, au delà même de la défaite de David, "un plaidoyer pour la famille", c'est pour lui une évidence; et lorsqu'il ose ajouter : "C'est d'ailleurs le sens général des illusions" (d'être un plaidoyer pour la famille), ce n'est qu'à peine par provocation.
Qu'on lise attentivement l'ensemble du roman, et l'on verra la pédagogie (et l'imagerie stylistique) du bien et du mal, du salut et la damnation, y occuper sans le premier rang."