Ils étaient dix par Serge Leonard
Agatha Christie est très connue et populaire. La raison en est fort simple, il est extrêmement facile de déchiffrer ses écrits et les récits policiers ont toujours été un genre littéraire apprécier des gens, spécialement des adolescents. Mon père était d'ailleurs, lui-même, un fervent lecteur de cette romancière dans sa jeunesse. Pour ma part, je n'ai consulté que deux de ces livres jusqu'à présent : « Dix petits nègres », dont vous lirez la critique plus bas, ainsi que « Le meurtre de Roger Ackroyd ».
Évidemment, j'ai dévoré le bouquin, comme la majorité des personnes qui ont parcouru les pages de cette auteure. C'est une valeur sûre et on ne risque pas de se tromper en ouvrant l'un de ses ouvrages. « Dix petits nègres » est un classique du polar, j'en ai tellement ouï que je ne peux compter sur mes doigts le nombre de fois que j'ai pu entendre ce titre. Je me devais donc d'y jeter un coup d'oeil et d'analyser le récit selon mes propres connaissances et conformément à mon appréciation personnelle.
Ce que j'ai aimé
L'écriture, sans aucun doute, fluide, facile et directe. En revanche, il n'y a pas seulement que cet aspect qui m'a plus mais il y réside, dans ce roman, une tentative de berner le lecteur. Ce point reste mitigé, par contre, dans mon esprit. À force de vouloir cacher la soluce finale du crime, cette fois-ci, peut-être va-t-elle trop loin?
J'ai également apprécié le sentiment d'angoisse qu'arrive à nous amener Christie. Certaines scènes nous creusent littéralement les méninges et on cherche désespérément qui est le fameux tueur. Chacun des protagonistes, dix au total, pourrait bien être l'assassin. On y va de nos propres déductions, aussi farfelu soit-il, en vain.
L'histoire est basée sur une vraie comptine. Le meurtrier prend un malsain plaisir à se coller le plus conformément possible à ces vers et on se demande, sans cesse, comment il réussira à y parvenir.
Ce qui m'a déplu
Tout d'abord, comme je le disais, il y a dix protagonistes. Ils sont tous décrits dans le premier chapitre, et non pas présentés à tour de rôle, ce qui complique la tâche au lecteur. Il nous faut parfois revenir à ces quelques pages pour se remémorer certains personnages. Par contre, certains d'entre eux sont tellement stéréotypés que la simple vue de leur nom fait le travail.
La clef de l'énigme est en soit un problème. Il est impossible de deviner la chute. Je crois fermement qu'il s'agit de l'un des plaisirs du lectorat de polar, tenter de découvrir la fin. À certains moments, on y arrive et on s'exclame de joie devant notre intelligence et parfois nous sommes surpris par la capacité d'un auteur de nous avoir bernés d'une belle façon. Dans celui-ci, il est impossible de déduire. C'est très bien, mais d'un côté c'est un peu décevant. En fermant le livre, j'ai eu le sentiment d'avoir été complètement joué d'une façon désagréable. C'est normal, personne n'aurait pu parvenir à connaitre l'identité du tueur, même en ayant une excellente capacité d'analyse. C'est trop tiré par les cheveux.
Conclusion
Bien que je n'aie lu QUE des éloges sur les blogues que je parcours, pour ma part, j'attribue un maigre 4 sur 10. Cette finale m'a laissé un goût amer. Je ne peux m'empêcher de me poser la question : pourquoi certains blogueurs-critiques incluent-ils ce livre dans leurs « coups de coeur » quand la seule autre oeuvre de cet artiste que j'ai pu consulter éclipse largement celui-ci? Peut-être certaines personnes souhaitent être bernées de cette façon? Qui sait?
Moyen, mais sans plus.