Un tout petit bouquin (120 pages, avec des illustrations) qui déconstruit salement la valeur travail dont les politiciens et leurs chiens de garde nous rebattent sans cesse les oreilles sur les ondes et sur les réseaux sociaux. Il présente sous la forme d'un glossaire qui vise à redonner leur sens véritables à nombre de termes du vocabulaire néo-managérial. C'est cruel, plein d'humour et de lucidité.
Pour ce faire l'auteur, prend appui sur certains philosophes : Marx bien entendu, Lafargue, mais également Montaigne ou les antiques, grecs comme romains. Il expose dans toute leur nudité les constructions sociales dont procèdent le monde de l'économie et des entreprises. Exprimant ce que - je crois - pensent la plupart des travailleurs, à savoir que, s'ils avaient le choix, ils préféreraient faire autre chose que les besognes qui leur sont confiées et qui n'ont pour but que d'enrichir leurs patrons et leurs actionnaires.
Un petit moment de plaisir méchant, particulièrement savoureux lorsque l'on n'est plus, comme moi, qu'à quelques semaines de la retraite !