Ce couple tourmenté, qui vit une relation chaotique, est assez difficile à cerner, enfermé dans ses contradictions. S’ils vivent à Paris, elle, consacrant ses journées à sa passion pour la littérature, et lui, sculpteur et sociologue, mais assurant sa subsistance avec un emploi de fonctionnaire dans un hôpital, c’est dans un petit village mosan qu’ils tentent de vivre leur idylle. Composant avec leurs passés respectifs et leur incompatibilité, les sentiments dansent sur un flux tendu de compromis et d’éclats nécessaires.
Une vieille histoire macabre que les locaux se racontent encore les soirs de veillée vient alimenter les angoisses d’Octave , alors qu’Iris tente le diable.
Les aléas de cette histoire d’amour laissent la sensation d’un étirement sans fin, et d’une histoire qui n’en finit pas. La narration se perd dans les détails et les chapitres de vingt pages ne font avancer l’intrigue que très lentement.
Les envolées lyriques, souvent le fait du discours prêté à Octave alternent avec des dialogues prosaïques, ce qui peut être un choix de style mais perturbant la progression de la lecture.
Les détails parfois superflus rajoutent encore des longueurs :
"Une centaine de chaises étaient alignées, dix par dix, sur une dizaine de rangées devant une estrade »
Malgré le ressenti permanent d’une drame imminent, il se passe peu de choses.Lecture mitigée donc, malgré le potentiel littéraire ressenti.